Détecter une DMLA

Comment savoir si on a une DMLA ?


La DMLA provoque une atteinte de la vision centrale. Il faut bien en connaître les premiers signes afin de contacter un ophtalmologiste pour obtenir un rendez-vous rapidement.

HTML

Qu’est-ce que la DMLA?

La DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge, est un vieillissement rapidement progressif de la macula, cette petite zone centrale de la rétine permettant de voir les détails d’un objet regardé. Lors de la DMLA, des dépôts blanchâtres appelés drusen apparaissent dans cette macula et des cellules parmi lesquelles les photorécepteurs – cônes et bâtonnets – disparaissent.

Comment s’apercevoir qu’une DMLA s’installe ?

Plusieurs symptômes doivent vous alerter :

– la sensation de voir des lignes droites déformées ou ondulées (sur une grille de mots croisés, un carrelage, le linteau d’une porte…) ;

– si la vision de l’un de vos yeux baisse rapidement ;

– si vous avez l’impression de manquer de lumière pour lire ou écrire (diminution de la sensibilité aux contrastes) ;

– ou encore si une tache sombre (appelée scotome) apparaît au centre de votre champ visuel.

Au moindre doute, appelez rapidement votre ophtalmologiste. Les secrétaires, sensibilisées à ces symptômes, vous donneront un rendez-vous sans tarder.

La DMLA est-elle grave ?

Oui car vous pouvez devenir malvoyant avec le temps, avoir de plus en plus de mal à lire, écrire, coudre, conduire, reconnaître les visages dans la rue… Vous ne serez cependant jamais aveugle puisque seule la vision centrale est atteinte.

Que faut-il donc envisager dans la prise en charge ?

• Consulter un ophtalmologiste dans la semaine afin qu’il examine votre fond d’œil et qu’il pratique des examens donnant des images très précises de votre macula : photos de la rétine, tomographies de la rétine (OCT, Optical Coherence Tomography), éventuellement une angiographie (examen permettant de photographier les vaisseaux de la rétine suite à l’injection intraveineuse d’un colorant).

• Ces examens préciseront si vous êtes atteint de la forme néovasculaire (formation de petits vaisseaux sous la rétine) ou atrophique (disparition progressive des cellules rétiniennes) et seront répétés de manière attentive au cours de l’évolution. La différence entre ces deux formes est importante car la prise en charge ne peut s’effectuer actuellement que pour les formes néovasculaires (également appelées « exsudatives » ou « humides ») à l’aide d’injections directement dans l’œil de produits bloquant la formation de ces néovaisseaux selon des protocoles de plus en plus individualisés.

• Pour ces examens, vos pupilles seront dilatées par un collyre ; donc, pensez à apporter des verres solaires et à vous organiser afin de ne pas conduire dans les deux heures qui suivent l’examen.

Qu’en sera-t-il de mon autre œil ?

Il existe en effet un risque pour votre deuxième œil. Votre ophtalmologiste vous expliquera comment pratiquer une autosurveillance en cachant l’œil atteint et en regardant une grille d’Amsler (papier quadrillé).

De même, si vous avez l’impression que les lignes droites se déforment ou qu’une tache assombrit le centre de votre vision, consultez rapidement.

En effet, au stade précoce de la maladie, lorsque celle-ci est encore pas ou peu symptomatique, des traitements préventifs, par compléments alimentaires contenant notamment des antioxydants, sont souvent prescrits.

Et si la DMLA évolue ?

Une rééducation (dite « en basse vision ») vous sera alors éventuellement conseillée afin d’améliorer votre vision résiduelle périphérique ; il existe aussi des aides visuelles comme des loupes grossissantes avec éclairage intégré ou non, des lampes et, notamment, des lampes-pupitres, des télé-agrandisseurs susceptibles d’améliorer votre vie quotidienne. Pour conduire au mieux cette rééducation, votre ophtalmologiste vous conseillera des opticiens spécialisés en basse vision proches de votre domicile.